Des aventures hivernales en Espagne

Des aventures hivernales en Espagne

Qu’il y a-t-il d’encore plus passionnant que de parcourir le monde à deux sur une moto avec son partenaire ? Rouler avec deux motos trail bien sûr ! Fiona a décroché son permis moto l’été dernier et nous avons tout de suite organisé notre virée hivernale pour le Maroc. Nous souhaitions fuir le froid, nous immerger dans une nouvelle culture et surtout découvrir à moto les couleurs flamboyantes du Maroc et son paysage brut. Qu’est-ce qui aurait pu mal tourner ? 

Moins de 24 heures avant d’embarquer sur le ferry pour la traversée de la France vers le Maroc, les nouvelles sont tombées. Tous les services de ferry en direction du Maroc étaient suspendus jusqu’à nouvel ordre ! Étant donné qu’il faisait trop froid dans la plupart des régions pour faire de la moto, nous avons opté pour la seule solution sensée. Toujours direction le sud à la recherche d’aventures en Espagne ! Nous avions définitivement sous-estimé à quel point nous allions nous amuser. Nous avons été gâtées avec des pistes offroad, des chemins pittoresques, et nous avons été surprises par la multitude de paysages. Fiona et moi-même avions déjà parcouru l’Espagne auparavant, mais jamais à moto. Nous étions sur le point de redécouvrir ce pays à un tout autre niveau ! 

Nous avons passé la frontière franco-espagnole sur nos Tiger 900 Rally Pros tout en suivant la splendide côte le long de la « Route d’Espagne » aussi appelée D914. Elle est bien connue pour ses virages serrés, ses vues panoramiques et la grande fréquence de ses vents extrêmes. Dans notre cas, nous devions faire face à des vents de 70 km/h. Pour être honnête, je n’étais pas à l’aise. Je m’inquiétais également pour Fiona. Cela faisait à peine une semaine qu’elle avait enfourché sa moto et c’était la première fois qu’elle allait rouler sur des chemins de montagne tortueux. Mais finalement il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Fiona ne s’est pas du tout laissée désarçonner par le vent. Elle ne semblait pas y prêter cas. Elle débordait d’adrénaline et se courbait parfaitement dans les virages. J’arrivais à peine à suivre ! 

Nous avons fait notre premier arrêt à la chaîne de montagnes au nord de Barcelone. Le « Parc naturel de Montseny » était l’aire de jeux parfaite pour nos premières aventures tout-terrain en Espagne. De larges chemins de terre en côte, puis en pente dans les montagnes. Rien de trop compliqué, mais génial à parcourir. Fiona s’est jetée la tête la première dans l’univers du tout-terrain et a décidé d’apprendre à vitesse grand V. Elle n’avait peur de rien ! Et bien sûr elle a fait ses premières chutes à moto. Mais elles semblaient avoir un effet inverse sur elle. Après chaque chute, elle se relevait immédiatement en ricanant, prête à réenfourcher sa moto et repartir de plus belle. Au lieu de perdre courage, elle était avide d’aventures. 

Ensuite, nous avons pris le chemin de terre direction la chaîne de montagnes Montsec pour découvrir une vue spectaculaire sur les falaises à pic entourées de montagnes verdoyantes et d’eaux turquoise. La « Muralla de Finestres » est réputée pour ressembler à la Grande Muraille de Chine. Nous voulions la voir de nos propres yeux ! Malgré la pluie, nous avons traversé le parc national et à notre grande surprise nous ne l’avions rien que pour nous. Durant la première partie du chemin, nous avons emprunté des routes de terre ponctuées de flaques de boue. Mais à mesure que nous approchions, les chemins sinueux de montagne étaient de plus en plus rocailleux et la virée est devenue plus difficile. Le soleil allait se coucher dans une heure à peine et aucune d’entre nous ne se sentait assez à l’aise pour faire la route de nuit, nous avons donc rebroussé chemin. Et alors que nous avions terminé le tronçon le plus compliqué, nous avons aperçu le panneau « Muralla de Finestres ». Il s’est avéré que nous étions allées trop loin et que nous avions raté le panneau une heure avant. Mais nous avions également perdu beaucoup d’énergie, de temps et de lumière dans notre conquête de ces routes rocailleuses. Nous avons donc décidé de revenir à l’hôtel et de quitter le parc national avant le coucher du soleil. Même si nous n’avons pas atteint la destination prévue, nous n’étions pas déçues. Nous avions passé une superbe journée à parcourir des chemins offroad et nous étions heureuses d’y retourner le lendemain. À notre réveil, nous avons constaté que les chemins que nous avions pris la veille étaient devenus boueux dans la nuit. Il faudra revenir une autre fois pour découvrir cette merveille naturelle ! Nous avons donc décidé de poursuivre notre route et d’explorer notre premier désert. 

Le désert de Monegros est un immense désert de pierres et de sable au nord-est de l’Espagne et situé en plein cœur de la chaîne de montagnes Sierra de Jubierre. Nous avons été surprises de nous retrouver dans ce paysage aride et désertique dont nous n’avions jamais entendu parler. Cette région de l’Espagne est sujette à de fortes températures, des sécheresses et peu de pluies. Mais étant donné que nous étions en hiver, les températures étaient bien plus supportables. Explorer ce paysage surréaliste et s’y perdre nous donnait l’impression d’être à des millions de kilomètres de l’Europe. La plupart des routes de terre étaient larges et plates et nous faisaient longer des canyons, des lagunes d’eau salée et d’autres formations rocheuses inhabituelles ! Et encore une fois, nous étions seules sur les routes. Nous étions toutes les deux avec nos Tiger 900 Rally Pros et des rafales de vent ! La route n’était pas très hasardeuse cette fois-ci. Nous avons bien géré le trajet, avec notre chargement. Mais en roulant face à des vents si forts, nous avons perdu beaucoup plus d’énergie que d’habitude. 

Nous avons poursuivi notre voyage vers l’ouest. La plupart du temps, nous avions un ciel d’un bleu étincelant, du soleil, des températures autour de 15 degrés et des vents forts qui nous donnaient l’impression qu’il faisait plus froid. Le soir, il faisait plutôt froid et le matin le thermomètre indiquait des températures autour de -2 degrés. Notre combinaison nous tenait chaud et nos selles chauffantes étaient le luxe par excellence. Mais nous étions toutes deux prêtes à partir vers le sud de l’Espagne pour profiter de températures un peu plus chaudes. Mais tout d’abord nous devions nous rendre à Madrid. Fiona avait cassé ses protège-mains lors d’un de nos premiers trajets offroad dans les montages. Nous espérions que Touratech pourrait les remplacer par quelque chose de plus robuste pour plus de protection. 

Une fois arrivées chez Touratech, nous avons été reçues par Yago. Il était enthousiaste et a fait rouler la Tiger dans son atelier pour examiner les protège-mains. Mais il a rapidement décelé un autre problème bien plus grave. Fiona avait brisé son cadre auxiliaire avant sans que nous nous en apercevions. Même si ceci ne l’empêchait pas de rouler, un autre choc aurait pu causer des dégâts importants. Triumph se trouvait heureusement à proximité et nous pouvions nous y rendre avec ma moto pour récupérer la pièce de rechange. Mais malheureusement, ils n’en avaient pas en stock. Et en raison du Brexit et des retards à la douane, cela prendrait plusieurs jours avant que la pièce puisse être expédiée de Grande-Bretagne. Nous avons donc laissé la Tiger de Fiona au garage et avons décidé d’explorer la région autour de Madrid à deux sur ma moto. 

Un de nos voyages les plus impressionnants était notre virée d’une centaine de kilomètres direction Segovia au nord. Nous avons suivi la grande route de la CL-601 qui était entourée de montagnes aux sommets enneigés. Le « Col de Navacerrada » est très pittoresque avec des tronçons à fort dénivelé et des virages en tête d’épingle tout autour de « Las 7 revueltas ». Lorsque nous avons atteint le niveau le plus haut à 1857 mètres, les températures ont chuté brutalement et les forêts de pins autour de nous étaient complètement enneigées. Mais nous avons eu la chance d’avoir du soleil et de pouvoir rouler au sec sur des routes goudronnées. Les températures ont vite remonté lorsque nous sommes redescendues de la montagne. Le trajet en direction de Segovia nous a fait passer directement devant un de ses monuments les plus connus, un des aqueducs romains les mieux préservés. Avec ses 165 arches impressionnantes, il traverse directement la ville. Après avoir garé la moto, nous en avons profité pour nous promener dans les rues pavées, dans les anciennes ruelles et sur les charmantes places de la ville. En plus de son architecture spectaculaire, nous avons vite découvert que Segovia est un paradis culinaire. Un cochon de lait entier rôti n’est peut-être pas du goût de chacun, mais nous avons trouvé bien d’autres plats traditionnels de la région à déguster. Après une longue pause-déjeuner, nous avons décidé de repartir à Madrid. Mais cette fois-ci, nous avons fait plusieurs détours par les petites routes sinueuses du parc national de la Sierra Norte de Guadarrama. Nous avons suivi un chemin de gravier qui traversait la forêt, mais très vite nous nous sommes retrouvées dans la neige. En outre, il semblait faire de plus en plus froid à mesure que nous avancions. Nous avons donc rapidement décidé de rebrousser chemin et de repartir sur la route principale en direction de la ville. 

La moto de Fiona était enfin réparée et nous étions prêtes à repartir. Nous avions jusqu’alors profité d’un bon mélange de routes de montagne pittoresques, d’aventures offroad, d’expériences culturelles et de tapas délicieuses. Nous étions prêtes à parcourir la route en direction du sud de l’Espagne pour profiter de températures plus clémentes. Mais il restait une ville dans les montagnes au centre est du pays que nous souhaitions explorer durant notre voyage. Une ville pittoresque du nom de Cuenca. Miracle d’architecture, elle a été bâtie au sommet des falaises abruptes de calcaire des gorges profondes de deux rivières. Nous avons enfourché nos Tigers et parcouru des routes pavées le long de monuments médiévaux et de châteaux en ruines avant d’arriver à « Mirador Barrio del Castillo ». Il s’agit d’un point de vue magnifique qui donne sur les « casas colgadas », qui sont les maisons perchées sur les falaises rocheuses. C’était un de nos endroits préférés de notre voyage à travers l’Espagne. Le lieu idéal pour une halte avant d’entamer la longue route vers le sud ! 

Notre première destination dans le sud de l’Espagne était le « Parque Natural del Cabo de Gata-Nijar ». Nous avons roulé jusqu’à la pointe sud-est du pays pour l’atteindre. Nous avons eu la surprise de découvrir un climat désertique chaud et un paysage sauvage et isolé. Lors de notre traversée du parc national, nous sommes passées devant des plateaux volcaniques, des falaises escarpées, des criques secrètes et des étendues de sable magnifiques. Après un long trajet sur une route pittoresque le long de dunes côtières, de salines et de rivières asséchées, nous nous sommes arrêtées pour déjeuner dans un ancien village de pêcheurs. C’était très agréable de revenir à la mer et de profiter d’un climat plus chaud. Nous avons apprécié le moment et dégusté des fruits de mer délicieux tout en profitant de la vue sur la crique paisible qui en été devait sûrement être bondée. Après notre trajet à moto pour sortir du parc national, le coucher du soleil en toile de fond, nous avons passé la nuit à Almeria. C’est une ville à proximité qui s’est révélée être un camp idéal pour la prochaine partie de notre virée ! 


Le lendemain, nous avons roulé sur l’A-92 qui nous a menées tout droit à travers le « Desierto de Tabernas » plus connu comme le « Far West » européen. Nous nous sommes retrouvées entourées de ces montagnes de grès immenses et sauvages vraiment impressionnantes. Nous avons bien évidemment fait machine arrière pour trouver désespérément des routes de terre qui nous mèneraient dans ces montagnes. Les premières minutes de notre voyage offroad semblaient prometteuses et nous avons tout de suite monté nos Go Pros pour filmer ce que nous pensions être notre prochaine aventure tout-terrain. Mais malheureusement nous n’avons découvert qu’un décor digne d’un western sans possibilité de continuer dans le désert. Nous sommes donc revenues sur nos pas et nous avons poursuivi notre trajet vers le nord. « Alto de Velefique » était notre dernière destination, une route goudronnée avec pas moins de vingt virages en tête d’épingle entourée des sommets imposants de la chaîne de montagnes « Sierra Fraibrales ». Pour nous y rendre, nous avons suivi l’AL-3102 qui nous a réservé une virée spectaculaire avec des routes sinueuses et de part et d’autre un paysage aride de brousse. Les routes sinueuses se sont transformées en montagnes russes à mesure que nous approchions d’« Alto de Velefique ». Quel trajet ! Un paradis pour les motards et par chance sous-estimé, donc préservé de la foule. En fait nous n’avons vu personne jusqu’à ce que nous atteignions le sommet et que nous arrivions à « Mirador del Pedregal ». C’est une halte appréciée des motards, elle offre une vue imparable sur les virages en tête d’épingle. Et il s’agit bien sûr d’une aire parfaite pour pique-niquer. Fiona et moi avons donc commencé à fouiller dans nos sacoches de réservoir à la recherche de fruits, de chips et de quelconques snacks. Une fois assise sur un large rocher donnant sur la vallée, je n’arrivais pas à croire à quel point c’était silencieux. Il n’y avait littéralement aucun véhicule. Tout le contraire des routes des Alpes très fréquentées que nous avions suivi l’an dernier en Autriche. Après notre pause, nous avons descendu la route principale. Nous n’avons pas pu résister à la tentation de prendre quelques petits raccourcis tout-terrain qui menaient tous à la route principale. 

Nous l’avons suivie tout le temps jusqu’à ce qu’elle devienne la A-334 qui traverse le « Parque Natural Sierra de Baza ». Le désert de Gorafe était notre prochaine destination, il s’agit d’une zone de badlands avec des formations de grès inhabituelles. Un chemin de terre parsemé d’arbres desséchés nous a menées au désert. Sur les chemins secs et poussiéreux, nous avons profité de vues exceptionnelles sur la vallée à notre gauche. Le paysage était un mélange de canyons et de ravines avec presque aucune végétation autour. Facile d’imaginer pourquoi cet endroit est appelé « Los Colorados ». Les canyons ressemblaient à des tableaux aux peintures rouge, ocre et aux tons bruns. Nous imaginions que le coucher ou le lever du soleil devait être spectaculaire ici. Et le soleil étant déjà très bas en cette fin d’après-midi, les couleurs étaient époustouflantes. Nous étions absorbées par la vue pendant que nous roulions avec notre chargement sur nos Tigers sur les routes poussiéreuses. Nous sommes ensuite descendues dans le village de Gorafe le long d’une route pentue, exposée au vent qui commençait par un chemin de terre pour ensuite se transformait en une route d’asphalte abîmée et enfin en une belle route goudronnée à l’approche de la ville. Nous sommes passées devant des dolmens et des maisons troglodytes de ce village pittoresque plongé dans un paysage aride si inhabituel. Il commençait à faire sombre, donc nous avons pris la grande route en direction de Grenade qui serait notre base pour les prochains jours. 

Grenade est une ville incontournable si vous prévoyez une virée à moto à travers l’Andalousie. Fiona et moi avons aimé explorer les environs débordant de vie et contempler l’architecture magnifique lorsque nous errions dans les rues pavées qui semblaient former un labyrinthe. Et à chaque fois que nous nous arrêtions pour boire un verre, on nous servait une tapa gratuitement, une longue tradition dans cette région de l’Espagne. Je ne sais plus combien de tapas nous avons mangées pendant ces quelques jours où nous étions immergées dans l’effervescence de la ville. Du mirador, vous avez une vue totale sur l’imposant édifice d’Alhambra, un palais et une forteresse époustouflants entourés de montagnes aux sommets enneigés. 

Nous avons adoré chaque moment passé à Grenade, mais nous brûlions d’envie d’enfourcher à nouveau nos motos. Et donc quand quelques amis nous ont invitées à les rejoindre pour un entraînement offroad au Triumph Adventure Experience à Malaga, nous n’avons pas hésité une minute. Il s’agissait du premier entraînement tout-terrain de Fiona. Me concernant, je suis toujours surprise de voir à quel point il est facile d’oublier les bases si l’on ne pratique pas. Il était donc bon de se concentrer sur les manœuvres à basses vitesses et sur cette base de mettre ensuite en pratique ce que nous avions appris sur l’impressionnant terrain d’entraînement. Nous avons également adoré le lieu et le trajet de Malaga avec ses routes sinueuses jusqu’au centre d’entraînement. Ce dernier est entouré du parc national de « Sierra de las Nieves » et de chemins offroad interminables. 

Le dernier jour, Fiona et moi ne voulions qu’une chose : parcourir les chemins de terre à travers ces montagnes majestueuses. C’était clairement un des trajets offroad les plus magnifiques que nous avions faits en Espagne. Nous ne suivions aucun GPS, nous choisissions totalement au hasard les chemins et découvrions où ils menaient. Tout a plutôt bien fonctionné la grande partie de la journée. Puis Fiona a fait la course en tête et a commencé à prendre des chemins plus petits, plus raides et rocailleux. Au début, j’étais partante pour le défi, mais le chemin a commencé à devenir extrêmement étroit, presque complètement recouvert d’arbustes et d’herbes desséchés avec à ma gauche un vide particulièrement impressionnant. Je n’étais clairement pas à l’aise ! Fiona a continué, mais elle a dû s’arrêter rapidement, car le chemin n’allait pas plus loin. Faire demi-tour avec nos motos sur ce chemin on ne peut plus raide et étriqué était un gros défi. Le soleil allait aussi se coucher et nous avons donc décidé que la journée était terminée et nous sommes reparties en arrière. Fiona roulait devant moi et comme toujours, je gardais des distances de sécurité sur les portions plus raides. Elle ouvrait la route et je la suivais, puis tout à coup j’ai entendu un cri dans mon intercom. Je n’avais aucune idée de ce qui était en train de se passer dans le virage, mais j’ai dû piler quand je suis arrivée à la fin d’un chemin rocailleux et raide. Fiona allait bien. Elle n’était pas tombée. Mais j’étais en très mauvaise posture. J’avais essayé de m’en sortir en faisant patiner l’embrayage légèrement, tout en ramant avec mes longues jambes avant de tenter d’accélérer pour m’en sortir. Grosse erreur ! Tout à coup, la moto ne roulait plus. J’avais une vitesse d’enclencher, la moto ne calait pas, mais elle n’avançait pas non plus. Je me suis dit tout d’abord que j’avais dû brûler les disques d’embrayage. En plein milieu de nulle part, sur un chemin en pente, alors que le soleil se couchait. Super ! Nous avons passé quelques appels pour recevoir de l’aide. Puis Antonio du Billy Goat Garage qui était aussi le directeur du Triumph Adventure Centre a proposé de venir nous chercher. Il avait déjà fini sa journée de travail, il a annulé ses plans pour la soirée et il n’a pas hésité une seconde à secourir des motardes coincées sur la route. Il a mis une heure avant de nous rejoindre au début du chemin. Nous avions quitté le parc national à deux sur une moto pour être sûres de ne pas devoir parcourir la route offroad dans le noir complet. Nous étions si heureuses de le voir arriver avec une remorque et notre amie Kate à ses côtés que nous avions appelée en premier pour qu’elle nous aide. Fiona et moi sommes montées dans la voiture et nous avons parcouru la route jusqu’à ma moto. Les chemins étaient bien évidemment trop étroits pour une voiture et une remorque. Mais heureusement, nous avons pu nous garer à 400 mètres du chemin de terre. Tout en descendant le chemin à pied, nous commencions tous à comprendre qu’il serait très difficile de pousser la moto en côte, en particulier avec toutes ces pierres et ces buissons. Et c’était affreux ! Je me suis demandée si nous allions y arriver. Mais Antonio n’en était pas à son premier sauvetage de motos dans les montagnes. Aussi énervant que ce soit surtout dans l’obscurité, il n’a jamais douté que nous arriverions à remonter la moto, à la fixer dans la remorque et à la transporter au garage. Tout ceci avec un large sourire sur les lèvres et l’assurance que « ce n’était aucun problème ». 

Je n’avais jamais encore remplacé mes disques d’embrayage et je ne savais pas si c’était une grosse affaire. Mais je ne m’attendais en aucun cas à ce que je doive remplacer tout l’embrayage ! Je savais que j’avais l’habitude de faire patiner l’embrayage trop souvent, mais je ne m’étais pas rendu compte que l’embrayage de ma Tiger devait être ajusté de temps en temps. Donc avec le temps, alors que mon embrayage n’avait que 15 000 km au compteur, il m’a lâché ! Cette leçon m’a coûté bien cher. Nous avons dû encore une fois commander des pièces de rechange et encore une fois, nous savions qu’elles resteraient coincées un moment à la douane. 

Nous étions donc habituées et nous en avons profité pour explorer cette région de l’Espagne à deux sur la moto de Fiona jusqu’à ce que ma Tiger soit prête à redémarrer. Nous étions en Andalousie et il y avait des tonnes de choses à voir ! Une des meilleures routes de moto avec des virages changeant rapidement nous a menées à Ronda. C’est une ville charmante avec un pont en pierre impressionnant au-dessus des gorges et qui divise la vieille ville en deux parties. C’est une destination parfaite pour une virée à moto épique et nous avons particulièrement apprécié la vue exceptionnelle du pont qui donnait sur les maisons à flanc de falaises des gorges de Tajo. Nous avons évidemment visité les belles villes de Cordoba et de Séville tout en admirant l’architecture maure fascinante. Après dix jours et beaucoup de tapas, nous avons finalement pu récupérer ma Tiger à Malaga et poursuivre en direction du Portugal. 

Nous avons fait la route vers la frontière heureuses de ce que ce pays nous avait offert. Des aventures tout-terrain exceptionnelles à travers des paysages divers. Des routes montagneuses tortueuses et des vues magnifiques sur les chaînes de montagnes. Et un grand bol de culture et de tapas délicieuses. Nous savions que nous y reviendrions un jour pour explorer encore plus de chemins de ce paradis du offroad. 

Fiona conduit une Tiger 900 Rally Pro abaissée qui a été complètement équipée d’un amortisseur pour l’abaissement Touratech Suspension avec des ressorts de fourche progressifs et qui réduisent la hauteur de la moto de 2 cm. En plus, l’abaissement de sa selle permet de réduire la hauteur de 2 à 3 cm, mais il ne dérange pas la fonction de selle chauffante, qui est normalement incompatible avec des selles abaissées. Ainsi Fiona, avec ses 1,62 m, peut poser les pieds au sol. 

La Tiger 900 Rally Pro de Sandra est équipée d’un amortisseur Touratech Suspension. Celui-ci augmente légèrement la taille de la moto, offrant plus de suspension sur la route et de garde au sol.

Les deux motos sont équipées d’un large éventail d’accessoires Touratech avec des réhausses de guidon, des protections de phares, des carters de chaîne, des sabots moteurs Expedition, des arceaux de protection, des extensions de la plaque métallique de la béquille latérale et des repose-pieds spécial baroudeurs Works pour un maximum de protection en tout-terrain. 

Sandra et Fiona ont quitté leur travail en 2018 pour parcourir le monde. Elles ont roulé du Canada à la Colombie à deux sur une BMW F800 GS. Depuis la pandémie, elles traversent l’Europe sur une Tiger 900 Rally Pro et depuis novembre dernier, elles voyagent chacune sur leur propre Tiger. Elles se préparent pour barouder en Afrique en mars ! 

Fiona a 32 ans et a toujours été attirée par les motos. Elle a enfourché une petite moto tout-terrain Kawasaki 125cc deux temps en Idaho lors d’un entraînement en 2018 d’apprentissage des bases du tout-terrain. Elle n’a jamais reculé devant la course d’obstacles et elle a été accro dès le début ! À son retour en Europe au moment où la pandémie s’est déclenchée, elle a tout de suite saisi l’occasion pour passer son permis. Depuis, chacune a sa propre moto ! 

Sandra a 35 ans et elle est habituée à conduire une moto sans carénage. Lorsqu’elle a quitté son travail pour voyager à travers le monde, elle a acheté une BMW F800GS alors qu’elle n’avait jamais conduit une moto trail auparavant. Ce qui devait être au début une virée de trois mois aux États-Unis est vite devenue une aventure à travers le monde, car elle et Fiona sont tombées amoureuses de la liberté et de ce mode de vie. Elles prévoient d’être sur la route pendant encore 5 ans .

Cliquez sur www.advtravelbug.com si vous souhaitez en savoir plus sur Sandra et Fiona. Elles partagent également leurs aventures sur YouTube et vous pouvez les suivre sur les autres réseaux sociaux. 

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